Du vent dans les pantoufles
Amazon Star (1) – l’Etoile flottante
30 Oct 2017

Amazon Star (1) – l’Etoile flottante

Post by Emile

J’écris sur le pont arrière du bateau. Il y a des tables et des chaises, une prise électrique pour brancher ordinateur portable et/ou téléphone. Ce pourrait être parfait sans les baffles qui diffusent du forro pour, j’imagine, couvrir le bruit du moteur. Mais cette couverture est partielle, l’un et l’autre trop forts ou au contraire pas assez, émettant sur des bandes distinctes. Je préférerais largement le seul bruit du moteur moi. Il ne fait pas très chaud, autour de 27, mais très humide. Un petit vent souffle, résultat sûrement de notre vitesse excessive (nous progressons à environ 15 km/h) et du boulevard sublime qui nous accueille : L’Amazone.

Le paysage est tout ce qu’il y a de répétitif. Devant nous, de l’eau, derrière nous, de l’eau, sur les côtés, pareil. Ce n’est pas l’océan mais c’est tout comme. Les berges plus ou moins lointaines n’offrent pas suffisamment de divertissement pour retenir l’œil qui s’y attarde en glissant d’un bord à l’autre de l’horizon. Le ciel offre une impressionnante palette gris-bleu, ponctuée par endroits de filets de lumière beiges. Nous croisons de temps à autre un petit porte-conteneur. Le dernier naviguait sous pavillon français. Selon la distance à laquelle nous le croisons, les vagues de son passage peuvent mettre plusieurs centaines de mètres à nous atteindre. On tangue alors d’un côté à l’autre comme si la géographie s’était enfin mise d’accord avec la platitude de l’horizon et nous offrait une portion maritime au cœur de ce désert fluvial.

J’exagère, on voyait mieux les berges que ça.

La nuit tombante, l’aura bleutée des berges lointaines contaminent jusqu’aux eaux où l’on fraye. Les pentes d’herbe douce, les bœufs qui paissent et les cabanes sur pilotis s’estompent alors dans le fumé coloré de la dense foliation qui les enserre.

Parfois l’on s’arrête. Les escales sont plus ou moins longues mais durent généralement une petite demi-heure. Certains passagers descendent, laissant à des endroits stratégiques quelque espace supplémentaire que les voisins ou les observateurs avisés s’empressent d’occuper, tandis que d’autres montent, et cherchent en vain un coin où s’installer. Généralement ils ne trouvent pas et viennent s’installer près de moi.

Et puis il y a les travailleurs temporaires. Les hommes en bleu qui proposent de porter les bagages des descendants/ascendants, et les vendeurs, qui proposent le reste. Tout le reste.

Au départ de Manaus, le bateau est rempli de vendeurs ambulants traînant des tancarvilles surchargés d’articles électroniques. Des batteries portables, des câbles, des clés USB, cartes sd, chargeurs et lampes électriques, côtoient d’un côté les shorts t-shirt, portables, cadenas et cordes de hamac de l’autre. Il y a de tout. Sur un autre ce sont des brosses à dent toutes plus multicolores les unes que les autres, des chouchous plus moelleux que le coton d’élastane véritable avec lequel ils sont fabriqués, des boucles d’oreilles en toc plus brillantes et résistantes qu’un diamant véritable. On se croirait dans un entrepôt chinois sponsorisé par la super académie du doublement superlatif. Chacun tente de vendre, de repérer, de s’implanter. Des hommes attendent les voyageurs sur le pont principal pour les mener à un emplacement de hamac et finalement leur demander ce qu’ils souhaitent manger pour midi. C’est de la socialisation à haute vitesse. Bœuf ou poulet ?

Je réponds à mon prétendant que j’ai de la nourriture. Que je mangerai peut-être demain. Peut-être après demain. Comme un serpent, je mange peu, et préfère quand c’est le cas, engloutir mes proies vivantes. J’ai pas les mots du bon client. Je sens son cœur vaciller entre deux tentations. Me convaincre de manger au risque de perdre son temps, ou faire son deuil des trois dernières minutes pour tenter sa chance avec un autre.

Les femmes ne sont pas en reste, mais dans des secteurs différents, forcément. Qu’est ce que l’on pourrait dire si l’on voyait l’une d’entre elle vendre des chargeurs, des lampes électriques ou des cordes de hamac ? La société brésilienne est bien trop puritaine pour confier autant d’objets phalliques entre les mains de demoiselles très certainement encore vierges. Alors elles portent des toiles couvertes de bijoux, principalement des bagues en cuivre, zinc, bronze, ou tout ce qui peut de près ou de loin prendre la couleur jaune, ainsi que des caisses remplies de chewing gum et de cigarettes.

Dans les bus, des gens paraissant prêcher dieu, narrent des histoires familiales à briser le plus petit et le plus endurci des cœurs pour vendre des plaquettes de chewing gum bons pour le cœur la vue et les problèmes d’érection qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des médicaments. Les citadins ballottés ignorent le plus souvent ces prédicateurs bucco-dentaires.

En regardant le pauvre bonhomme descendre du bus, quarantenaire, un visage rondouillet, des morceaux de cire qui croûtassent dans les oreilles et un pantalon de costume qui se veut neuf mais qui commence à s’effilocher sur l’âcre saleté des pavés dont ses chaussures de gros cuir projettent l’eau noire, je me demande comment ces personnes (sur)vivent. Qui achète ces choses qui se vendent ?

En France, acheter dans la rue est une activité risquée. On ne sait pas très bien d’où vient la marchandise, si elle fonctionne ou non. Rogner sur le prix revient bien souvent à tailler dans le vif de la qualité.

Au Brésil, comme en Asie, la culture de la rue est encore très forte. Ça commence par la nourriture, des choses frites qui s’achètent pour 2-3 reais à de mini-échoppes sur le trottoir, les cigarettes, les tickets de loterie, et se poursuit avec tous les objets du quotidien. Les vendeurs de rue sont bien souvent des micro-entrepreneurs qui n’ont pas suffisamment de moyens pour ouvrir une boutique. Pour les passants, bombardés en permanence d’incitations à consommer, acheter une huile de massage à moitié prix ou un énième chargeur de secours qui s’avérera ne plus marcher au bout de deux jours, revient bien souvent à soulager un désir d’appartenir à cet élan national de consommation qu’à un réel besoin. L’objet, d’un coût unitaire souvent dérisoire, assure que l’acheteur est toujours dans la « course », distillant à mon sens autant d’espoir et d’adrénaline qu’un jeu à gratter.

À défaut de boutiques, certains payent leur pignon de rue, à l’instar de Marcos rencontré dans un parc hier soir.

Marcos était assis sur une feuille de journal lorsqu’il m’interpella. Puisque celle-ci ne l’aurait pas supporté  d’elle même très longtemps – Marcos est un humanoïde de corpulence moyenne – il avait subtilement glissé un banc public au dessous de cette dernière.

Marcos, qui a aussi appris le Jedi.

Je ne sais par quelle acuité avait-il remarqué que j’étais étranger, toujours est-il qu’il s’était empressé de savoir d’où je venais et de me montrer, tel un bon élève, qu’il parlait français.

Par ailleurs, le Brésil est assez paradoxal de ce point de vue. Je rencontre un nombre incroyable de brésiliens parlant français, pourtant, tous me disent que leurs compatriotes ont un goût peu prononcé pour les langues étrangères. Soit j’ai un fluide particulier pour attirer les francophones (un sérum ultra secret développé par l’Alliance Française), soit ils se foutent bien de ma gueule.

Marcos parlait bien français. Comme bon nombre de Brésiliens, il avait résidé un temps en Suisse (l’attrait de la Suisse est un autre phénomène à élucider) et appris sur le tas. Son talent pour les langues ne s’était pas arrêté là, faisant de lui le plus grand polyglotte que je n’avais jamais rencontré. À la brochette de langue classique (anglais, français, espagnol, portugais, italien), Marcos ajoute l’allemand, le hollandais, le suédois et l’arabe. Il en manque quelques-unes dont je ne me souviens pas. En tout, Marcos parle 12 langues. Sûrement pas aussi parfaitement que le français, mais ça reste impressionnant et dépasse de loin n’importe quel collégien qui se targue de savoir dire « je t’aime » en swahili. Il aime apprendre les langues, voilà tout. Le soir, il branche ses écouteurs et bosse son suédois dans un vieux bouquin. Ça ne doit pas lui servir très fréquemment, mais il a la fierté d’étonner les touristes scandinaves quand ils pensent pouvoir médire sur la « grosse dame qui n’a pas de culotte là-bas sur le banc », dans leur langue maternelle.

Je me crois malin en essayant de deviner sa profession. Il doit faire un tabac en tant que guide touristique. Un type qui parle 12 langues, je ne sais même pas si ça se compte par milliers sur la planète.

Que nenni ( remarquez comme la structure de la phrase précédente nous amène tout naturellement vers le « que nenni »), Marcos surveille un parking et lave des voitures.

Le calcul est simple. En tant que guide touristique, il gagne 1200 reais par mois (350€), alors qu’en surveillant des voitures pour son propre compte dans une portion de rue pour 2 reais et en proposant un service de lavage à 25 reais à leurs propriétaires pendant qu’ils se rendent bien tranquillement au restaurant, il parvient à se faire 3700 reais par mois (environ 1000€, moyennant 70 reais payés à la ville pour pouvoir gérer les places publiques d’une portion de rue dans le centre touristique). Il est content de travailler dans le centre, c’est une zone sûre, et il a la possibilité de rencontrer des gens du monde entier, et donc de pratiquer ses langues.

Et alors qu’on croit que rien ne s’achète alors que tout se vend, Luciano, mon voisin de hamac sur mon horizon gauche, se porte acquéreur d’un sublime porte carte que je n’emmènerai pas gratuitement même si l’on me jurait qu’il avait séjourné deux semaines dans le slip du prince de Galles.

Dans la salle où l’on dort il fait froid. Brésil oblige, tout espace fermé destiné au transport de passagers est condamné à souffrir d’un air conditionné défectueux réglé sur -10 degrés. C’est systématique. C’est le propre des malédictions. En France, la SNCF n’arrive toujours pas à se défaire de la malédiction qui touche l’ensemble de ses hauts parleurs. Le système électrique est neuf, l’appareillage également, les personnes habilitées s’expriment avec netteté, quoique parfois avec de légers accents régionaux, mais rien n’y fait, le message se distord dans les conduits de la magie noire, et ressort, ou trop faible, ou trop fort, généralement intermittent, entrecoupé d’extraits de la compagnie créole ou simplement de vide, provenant, on s’en doute bien, de l’espace, quelque part entre DY-256-BR et AQ-233.

À mon plus grand bonheur, j’utilise pleinement mon ensemble seyant pull/pantalon, délaissé ces dernières semaines.

Une punaise qui ne vole pas. C’est rare mais ça existe. Une toute petite punaise sans ailes, à la carapace oblongue, légèrement incurvée sur les côtés. Une petite citerne de chitine contenant ce je ne sais quoi qui compose les insectes et qui se distingue du bout du doigt de notre propre chair, rouge et rassurante. Cette petite punaise est perchée sur la balustrade bleue rouille du bateau. Toutes antennes dehors, elle contemple le soleil couchant qui trace une voie lumineuse sur l’eau de l’Amazone. On dirait une route sur laquelle il vient de pleuvoir. C’est beau, certes, mais en tant que punaise qui ne vole pas, toute cette eau, ce bateau, aussi grand soit-il, au milieu de toute cette eau, je ne suis pas sûr qu’un soleil couchant, aussi beau soit-il, aussi lumineuse soit la trace qu’il affecte d’orner les eaux pour le bonheur des photographes à la petite semaine, aussi magnifique que cela puisse paraître à nos yeux d’hommes qui faisons régulièrement confiance aux couchers de soleil pour assurer notre apport journalier en jolis paysages, je ne suis pas sûr qu’elle le contemple véritablement ce coucher de soleil. Comme une élève au fond de la classe, elle triche. Elle fait semblant. Elle dresse ses antennes comme l’on garde le stylo à la perpendiculaire de la feuille, paraissant écrire et écouter toujours, alors que notre bras gauche, si l’on est droitier, droit, si l’on est gaucher, est replié sur la table et s’ankylose en un oreiller délicieusement somnolent. Car elle panique de ne pas savoir voler et d’avoir embarqué sur ce gros bateau en plein milieu de l’eau. Elle, elle se maudit d’avoir grimpé si haut pour ne pouvoir contempler que son propre emprisonnement, sa fin, si proche.

Ou alors, elle a des ailes, mais celles-ci sont soigneusement repliées sous cette carapace qui donne à tout le monde l’impression qu’elle n’en a pas. Une carapace bien pratique, qui lui permet de répondre non sans cligner des yeux quand on lui demande si elle a des ailes. Une carapace qui flouerait même un observateur très attentif.

Dans ce cas, elle contemplerait ce coucher de soleil peut-être comme un éphémère le contemple, dressant lui aussi ce qu’il a de membres antérieurs surnuméraires pour applaudir un bon coup, à la cantonade, à la manière des groupes de parole. Saluer l’effort individuel et collectif pour parvenir au résultat que l’on sait, applaudir un bonne fois pour toute ses amis les éphémères et le bon dieu créateur qui les gratifie d’un coucher de soleil rougeoyant après une vie pleine de rebondissements. Dire « Chapeau l’artiste », ou « A la revoyure », vraisemblablement de l’autre côté. Applaudir pour se rasséréner aussi, sentir le doux contact de ses antennes entre elles et savoir que l’on existe, encore, pour quelques minutes de plus au moins. Fin de partie comme on dit. Après, le grand Rien.

En voyant passer une de ces longues barges à deux plateaux pleines de troncs, je me rends compte qu’il est assez dur d’éduquer un arbre. A vrai dire, ceux-ci ont très très peu de mémoire. « Debout » est maîtrisé généralement assez tôt. Mais une fois qu’ils apprennent « couché ! », impossible de le leur faire oublier. Ils semblent rétifs à l’idée d’apprendre quoique ce soit d’ébouriffant. On les éloigne alors de leurs racines pour casser l’effet de groupe, et on les place au milieu de l’eau pour leur faire peur, mais rien n’y fait. Ils sont têtus comme des souches.

Le reflet du soleil sur l’eau dessine des lisières de pays qui s’embrasent. Les crêtes de vagues s’incendient par endroits et s’apaisent à d’autres. Sur les berges, une brume impromptue embrasse les falaises de terre rouge qui s’effritent ou se couvrent d’une verdure omniprésente. Une dense foliation cinglée sans répit par le soleil et la pluie. Les plantes n’ont pas d’autres choix que de pousser et la verdure de verdoyer.

Au détour d’un virage, la terre s’aventure dans l’eau à mesure que le bateau progresse et le dépasse. Les falaises qui se rêvent acérées coupent alors l’horizon et la ligne solaire. Pendant un instant, il semble que la cicatrice orange du fleuve persiste et s’étende comme une flaque de peinture sur la route qu’un pneu éclabousse. La terre l’ayant brisée s’en borde les flancs. On s’attend alors à la voir se diluer toujours plus en avant, à s’accoler de proche en proche à tout ce pan de falaise, à voir l’horizon se teinter tout entier de lumière par ce procédé inédit et si peu naturel.

On s’attend à ce que la Terre oublie ses lois et obéisse seulement à ce que notre œil voit. A ce que la lumière se fasse liquide, et l’horizon un jeu de perspective. A ce qu’elle nous complaise une fois seulement, nous montre que la magie de l’instant, qu’un rêve éveillé, puisse déteindre sur la réalité comme une flaque de peinture.

On s’y baignerait d’allégresse si c’était le cas, si elle cédait à notre requête silencieuse. On en pleurerait de joie. Heureux non pas de voir ce que l’on voit, mais de savoir que nous reformons le monde, que ce mirage si personnel, s’étale sur le vrai sans y laisser de grossières tâches.

Que l’oasis aperçu n’existait pas, mais qu’après tout, pourquoi pas.

Alors voilà, maintenant, il existe.

Qui fume sur l’harmattan ?

J’ai l’impression d’être sur le bateau de croisière de Pokémon. Je ne me perds pas dans les couloirs, tout est bleu, blanc ou rouge. Il est presque 17h. Je suis réveillé depuis 6h du matin, mais la journée est passée rapidement. On dort, on mange, et on discute. A intervalles réguliers, on s’arrête dans une ville, parfois pour 10 minutes, parfois pour près d’une heure comme la dernière où la police militaire est montée à bord pour fouiller le bateau à la recherche de drogue. Ma voisine me dit que ça ne lui était jamais arrivé. Sûrement une dénonciation. En voyant le bordel de mon sac le policier a abandonné la fouille presque immédiatement. Le passeport français a dû jouer lui aussi.

La musique sur le pont supérieur officie semble-t-il de 10h après la messe à tard. Je me réfugie à l’autre bout du bateau ou sur le pont inférieur où il n’y a personne si ce n’est quelques voitures (qui ne sont pas vraiment des personnes lorsqu’elles sont vides), bien qu’il y ait apparemment un cercueil dans l’une d’entre elles, ou sous les bâches à côté des tuyaux, ce qui relance de plus belle le débat sur « les voitures sont-elles des personnes ? ». Je ne sais pas exactement où il est. J’aimerais bien le trouver pour aller en toucher le bois. Laisser glisser mes doigts sur le vernis et saisir les poignées dorées comme si j’allais en soulever la porte. Au pont inférieur, se trouve un bureau massif où le capitaine et ses lieutenants vérifient les tickets des passagers à l’embarquement. Il y a un siège de bureau avec 2 roulettes cassées. C’est là que je m’installe pour écrire, dans le ronron du moteur. Un ronron de pressoir d’aciérie plus que de chaton. Un ronron qui donne l’impression de naviguer sur un lit de pierres plutôt que sur de l’eau. A proximité, une prise électrique me permet de recharger mon téléphone et mon ordinateur loin des prises « publiques » au pont supérieur, souvent bondées et peu commodes.

Je suis passé maître dans l’art de repérer des prises électriques esseulées. Hier, c’était la machine à laver. Deux filles m’avaient rejoint pour en profiter également. Il faut croire que l’astuce a été éventée car aujourd’hui le fil a été enlevé. Derrière moi, deux caisses contiennent un chien et un chat. Chaque fois que la maîtresse vient voir le chat, je suis bon pour 10 minutes de miaulements déchirants lorsqu’elle s’en va.

La manette pour remonter ou baisser le siège est cassée. Je me sens comme un nain accoudé à la table. A l’embarquement je suppose que c’était le siège du capitaine et que les lieutenants étaient assis sur des chaises en plastique blanc, dont le bateau était rempli quand nous sommes arrivés. Je dis « était » parce que ce n’est plus vraiment le cas.

A suivre.

Un commentaire

M 31 octobre 2017 at 10 h 32 min - Reply

A chaque nouvel article, j’ai une petite, toute petite angoisse… Est-ce que je vais frissonner, rire, ressentir, vibrer, aimer autant que le précédent ? Mais oui, mille fois oui, tu me surprends à chaque fois et je suis rassurée… Vivement le prochain frisson.

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