Il regardait le ciel
Les yeux noirs
Sans fond
Deux puits dénués de perles
Tombé là
Comme hier, peut-être
Où son frère avant lui
Un pavé rancunier
A la tranche portée sur la triche
Aura souhaité précipiter
Plus qu’un glaviot
Parfum ratiches
Etalé
Allongeant tout son long
Les bras en cordillères
Le crâne retenant son sang
Une seule tong à ses pieds
Et un pif sans plus le moindre
Gadget à casser
Il regardait le ciel.
Nos voix sonnèrent
Comme des sirènes
Alarmées
Alarmantes
Dans le ciel
Noir d’étoiles
Quiétude.
Nous étions invisibles
Déjà lointains.
Lorsqu’il revint sur Terre
Se redressa, pantelant
Il sourit, d’une gueule noire de gencives
Adressa un signe de la main aux enfants près de là, qui s’éprouvaient les poumons dans les filets d’un trampoline
Et s’en alla, sautillant d’un air joyeux
Donner des coups bien amicaux
Aux lampadaires des environs.
Un commentaire
Voilà une succession de mot qui berce notre imagination et nous téléportes dans ce magnifique poème.
Agréable à lire et émouvant à s’imaginer bref tout les ingrédients pour que cela ne reste pas confiné dans un blog mais aille au delà des frontières du net comme par exemple chez un éditeur…
Félicitation.
Patrick de Kiwiwho