Du vent dans les pantoufles
O Bebeido
22 Sep 2017

O Bebeido

Post by Emile

Il regardait le ciel

Les yeux noirs

Sans fond

Deux puits dénués de perles

Tombé là

Comme hier, peut-être

Où son frère avant lui

Un pavé rancunier

A la tranche portée sur la triche

Aura souhaité précipiter

Plus qu’un glaviot

Parfum ratiches

Etalé

Allongeant tout son long

Les bras en cordillères

Le crâne retenant son sang

Une seule tong à ses pieds

Et un pif sans plus le moindre

Gadget à casser

Il regardait le ciel.

Nos voix sonnèrent

Comme des sirènes

Alarmées

Alarmantes

Dans le ciel

Noir d’étoiles

Quiétude.

Nous étions invisibles

Déjà lointains.

Lorsqu’il revint sur Terre

Se redressa, pantelant

Il sourit, d’une gueule noire de gencives

Adressa un signe de la main aux enfants près de là, qui s’éprouvaient les poumons dans les filets d’un trampoline

Et s’en alla, sautillant d’un air joyeux

Donner des coups bien amicaux

Aux lampadaires des environs.

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Un commentaire

Patrick Ebstein 24 septembre 2017 at 18 h 36 min - Reply

Voilà une succession de mot qui berce notre imagination et nous téléportes dans ce magnifique poème.
Agréable à lire et émouvant à s’imaginer bref tout les ingrédients pour que cela ne reste pas confiné dans un blog mais aille au delà des frontières du net comme par exemple chez un éditeur…
Félicitation.
Patrick de Kiwiwho

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